Qui sommes-nous ?
Présentation de l'Association
Après plus de quinze ans d'existence, et les questions posées dans l’Association
quant à :
- la place de la psychanalyse,
- la spécificité de nos lectures,
- le fonctionnement des ateliers et de l'Association,
nous avons souhaité rendre compte des fondements de notre
travail. Nous avons donc constitué un groupe de réflexion composé d'une dizaine
de personnes, des délégués d'ateliers pour la plupart.
Le texte ci-dessous résulte de nos
échanges.
Nous espérons que ce rappel des fondamentaux de notre
démarche, dont nous avons expérimenté la richesse et la fécondité, permette à ceux
qui le souhaitent de participer en connaissance de cause.
L'Association Ateliers Bible et Psychanalyse a été fondée le 31 mai 1993 à la demande de lecteurs du "Sacrifice interdit"[1] qui désiraient rejoindre des ateliers de lecture biblique. D'emblée l'Association a eu pour objet de "favoriser la formation et la rencontre d'ateliers de lecture psychanalytique de la Bible".
La démarche initiale a d'abord été portée par l'intuition puis par la découverte que nombre d'interprétations de ces textes faisaient écran à d'autres significations, à d'autres messages possibles. Ainsi est né le désir d'explorer la bible autrement.
Notre lecture, ni confessionnelle, ni communautaire, se
situe dans un champ ouvert par l'expérience de la psychanalyse et la
découverte de l'inconscient ; sa spécificité est de prendre en compte notamment
l'importance :
- des mots, de la parole...
- du rapport homme/femme, de la filiation...
- du désir...
- de la dimension symbolique ainsi que des mécanismes de
défenses et des projections...
- de l'avènement du sujet.
Cette lecture laïque se fait à plusieurs : les lecteurs se laissent traverser et travailler, chacun et ensemble, par ces textes fondateurs, (notamment de nos lois - droits de l'homme...).
Ils constituent les sources premières et souvent inconscientes de ce qui, dans nos cultures, fonde l'humain dans son rapport à l'autre.
Nous nous rassemblons pour nous confronter à ces textes tels qu'ils se présentent dans leur langue d'origine (hébreu, grec)[2], pour les défricher, les labourer, les creuser ensemble jusqu'au moment où ils peuvent basculer. Briser nos premières lectures ouvre à l'inexploré, à l'inconnu ; un cheminement qui nous fait passer bien souvent d'une lecture du surmoi à une lecture du sujet.
Cette expérience nous conduit à parler de lecture relationnelle. Nos échanges s'appuient sur la reconnaissance de l'altérité, et l'accueil et l'écoute de la parole de chacun. La prise de parole ne se fonde pas sur le savoir : notre recherche n'a pas d'objectif prédéterminé. Intuitions et associations d'idées ouvrent différentes portes d'accès au texte, dans un questionnement toujours vivant.
Chacun peut être amené à ressentir que le plus singulier, voire le plus intime, peut correspondre à ce que l'on a en commun.
L'Association ne s'immisce pas dans le fonctionnement autonome et libre des ateliers. Elle n'a pas vocation à intervenir sur la fréquence des réunions, leurs modalités et le choix des textes. Il incombe à chaque atelier de s'autoréguler.
[1] Marie Balmary (1986)
[2] Comparaison des
traductions, retraduction à l'occasion des séances plénières.